Tout le monde (ou presque) s'est déjà ennuyé au travail

Image d'illustration. | Mohamed Hassan / 5960 images / Pixabay

Souhaiter de tout votre cœur qu’une réunion se termine, effectuer des tâches qui ne vous plaisent pas, attendre qu’un de vos collègues ait terminé son travail pour pouvoir avancer… ce sont des situations que vous connaissez? Vous n’êtes pas seul.

Yann Vaucher, spécialiste en management en doctorat à l’International Management School Geneva, a interrogé un échantillon représentatif de 250 travailleurs suisses sur le sujet. Il s’avère que 83% d’entre eux déclarent s'ennuyer «entre une heure par jour et plus de la moitié de leur temps de travail». Le Temps l’a interviewé.

Pourquoi on en parle. Le sujet a fait l’objet de peu de recherches et reste tabou, rappelle Yann Vaucher. Pourtant, il préoccupe: sur Google, la recherche des termes «ennui au travail» a connu une progression de +2208% entre 2015 et 2021. Et lorsque cet ennui est prolongé, il peut avoir des conséquences sur le bien-être du collaborateur ainsi que sur sa performance, voire être le signe d’un sérieux bore out (syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui) ou brown out (perte de sens dans le monde du travail).

Des solutions. Yann Vaucher estime cependant que les entreprises peuvent agir pour endiguer le phénomène. Notamment en laissant davantage de liberté dans les moyens d'arriver à un même objectif de travail: cela permettrait à chacun de faire plus souvent ce qu'il aime vraiment faire et de la façon qui lui convient le mieux.

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