Un employé motivé, avec de l’expérience et résistant au stress. Le rêve en 2022 pour tout employeur dans l’hôtellerie-restauration, secteur souffrant de pénurie de personnel? Tel est le profil d’Atiq Naqibi, qui travaille désormais pour un fast food durable à Genève. Mais avant d’en arriver là, le jeune Afghan, en Suisse depuis 2015, a connu bien des difficultés. En cause: son permis F, qui fait souvent peur aux employeurs. A tort, explique Le Temps.
Pourquoi on en parle. Les permis S des réfugiés Ukrainiens ont été prolongés jusqu’en 2024, apprenait-on mercredi. Des profils qui intéressent souvent professionnellement les employeurs, qui dans le même temps oublient que d’autres réfugiés, ceux qui ont un permis F, sont encore plus facilement employables. Et en période de pénurie de personnel particulièrement, cette embauche peut s’avérer gagnant-gagnant.
Pourquoi cette possibilité est mal connue. Début novembre avait lieu le vernissage d’une brochure intitulée Réfugié-es & emploi: au-delà des idées reçues. Une publication destinée à renseigner les employeurs et réalisée par l’association Vivre Ensemble (asile.ch), spécialisée dans l’information sur l’asile. Parce que les entreprises sont souvent mal informées: le titre «provisoire» sur les permis de séjour laisse entendre un départ prochain, alors que ces Syriens, Afghans ou Erytréens, entre autres, ne sont pas prêts de repartir. Et leur embauche n’implique plus aucune complication administrative depuis 2019.
Employeurs, employés et spécialistes de l’asile reviennent donc sur cette possibilité de recrutement souvent méconnue.