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Une fondation suisse au cœur de la souveraineté électronique européenne

La puce basse consommation Pulp de l'EPFZ est basée sur RISC-5. | EPFZ

Basée en Suisse depuis 2020, la fondation RISC-V (cinq) International pilote le développement d’une nouvelle architecture des puces électroniques. Contrairement à celle dominante de l’entreprise britannique ARM, cette architecture d’abord développée par des chercheurs de Berkeley puis de l’Ecole polytechnique de Zurich (EPFZ) est ouverte, gratuite et modulaire. Particulièrement efficace en termes de consommation électrique, RISC-V commence à être adoptée par les géants du secteur. Elle est aussi au cœur du développement de nouveaux microprocesseurs tels que celui lancé par l’Union européenne pour le calcul à haute performance ou la plateforme Pulp pour l’intelligence artificielle embarquée de l’EPFZ.

Pourquoi c’est stratégique. La pénurie de puces électroniques pendant la pandémie de Covid-19 a souligné la dépendance de l’Europe. Face à une situation qui a forcé la mise à l’arrêt d’usines faute de puces, l’UE a adopté en février un chip Act de 43 milliards d’euros pour quadrupler la production de puces sur le continent à l’horizon 2030. Bien adaptée à la demande d’efficacité énergétique, modulaire et libre de droit de licence, RISC-V sera l’une des clefs de cette reconquête de souveraineté industrielle.

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