Quand Genève part à la conquête de la Berne fédérale
Il est 12h40, à la gare Cornavin, ce mardi 8 juin. Au bout du quai, une nuée de journalistes, de hauts fonctionnaires et de conseillers d’Etat agglutinés s’apprêtent à monter dans les deux wagons de première classe situés à l’avant du train. Direction Berne, où le gouvernement genevois se rend in corpore pour remettre aux autorités fédérales le «Projet d’agglomération de 4e génération» du Grand Genève. Un volumineux rapport, qu’un haut fonctionnaire transporte dans un sac en plastique à l’enseigne d’un fameux chocolatier local, et qui synthétise en quelque 790 pages, annexes comprises, l’essentiel des ambitions régionales en terme de mobilité.
Lunchbox. Tout ce petit monde prend place à bord, la presse d’un côté et l’État de l’autre, pour ce voyage dont l’aller est offert par les pouvoirs publics. Pour commencer, la Chancellerie, dont les représentants se muent en G.O. pour l’occasion, fournissent à chacun une «lunchbox», ravitaillement suffisant pour tenir le coup jusqu’au soir.
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