Pratt & Whitney développe un avion régional électrique avec la start-up valaisanne H55
Avec General Electric, Rolls-Royce et Safran, Pratt & Whitney est un des plus grands constructeurs de moteurs d'avions au monde. L’entreprise vient de porter son choix sur H55 pour développer la partie électrique de son futur avion régional hybride. Basée à Sion et fondée par le co-pilote de Solar Impulse André Borschberg, H55 a déjà conçu le système de batteries et de motorisation électrique d’un petit avion d’entraînement de deux places. Là, il va s’agir d’électrifier un De Havilland transportant 40 passagers avec pour premier objectif une diminution de 30% des émissions de gaz à effet de serre.
Pourquoi c’est stratégique. Les émissions de CO2 provenant de l'aviation internationale ont doublé au cours des vingt dernières années et atteignent 3% des émissions de gaz à effet de serre annuelles. Le passage à l’électricité verte de l’aviation doit cependant relever de nombreux défis. Il se cantonne aujourd’hui à de très petits appareils. Si l’électrification des longs courriers est encore lointaine, le passage à l’hybride (électrique et biocarburants voir demain hydrogène) des avions régionaux a d’autant plus de potentiel que la motorisation thermique de ces appareils est particulièrement polluante.