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Le «James Bond» suisse, son procès au Vatican et sa «Liechtenstein connection»

En 2008, le James Bond suisse René Brülhart (g) dirigeait l'anti-blanchiment au Liechtenstein et Michael Lauber (d) l'Association des banques de la princupauté. | Keystone / Arno Balzarini

C’est un procès hors norme qui s’est ouvert, mardi 27 juillet, au Vatican. Dix personnes comparaissent devant le tribunal pénal du Saint-Siège en raison de leur implication dans un détournement de fonds présumé, en lien avec l’acquisition d’un immeuble à Londres qui aura finalement coûté la bagatelle de 300 millions d’euros à la papauté. Ce scandale a conduit l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique à se livrer, la semaine dernière, à un exercice de transparence inédit, en divulguant l’étendue de son immense patrimoine immobilier, fort de quelque 5000 propriétés, dont 80% sont situées en Italie.

Un prêt suspect. La transaction londonienne a notamment eu lieu grâce à un prêt de 200 millions d’euros consenti par Credit Suisse et a impliqué une fiduciaire tessinoise dans laquelle un haut responsable du Vatican détenait des intérêts. Lorsque l’alerte a été donnée, à l’automne 2019, c’est justement l’existence de ce prêt qui interpelle. Il constituerait même «une preuve solide qu’il s’agissait d’un stratagème pour éviter de rendre les détournements visibles», ainsi que le Vatican l’indique dans la demande d’entraide adressée aux autorités suisses, révélée par Gotham City. «Il semble inexplicable que, face à des liquidités disponibles (au Credit Suisse, ndlr) pour plus de 450 millions d’euros et mises en gage à la banque, le Secrétariat d’Etat ait eu recours à un prêt

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