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Le Conseil fédéral veut des réserves de gaz… pour les Alémaniques

Astora, le principal site de réserves de gaz naturel en Allemagne, appartient à Gazprom. | Keystone/DPA / Lino Mirgeler

Enième rebondissement de la crise de l’approvisionnement en gaz naturel dans la foulée de la guerre en Ukraine, le Conseil fédéral exige de l’industrie gazière suisse qu’elle s’assure de capacités de stockage dans les pays voisins. Mais aussi qu’elle dispose d’options pour des livraisons de gaz supplémentaires d’ici l’hiver prochain. Une ordonnance urgente a été prise à cet effet le 18 mai. Si des réserves de gaz sur sol helvétique sont à l’étude, dans la réalité, de telles réserves pour la Suisse existent déjà à Etrez, en France, depuis le début des années 1980. Elles ne couvrent cependant que les besoins de la partie Sud du pays (Suisse romande et Mittelland).

Pourquoi c’est important. Comme nous l’expliquons en détail dans notre exploration sur le black-out, le pays est confronté à un formidable défi énergétique que renforce la crise actuelle autour de l’approvisionnement en gaz russe. Le gaz naturel sert en Suisse essentiellement au chauffage et peu à la production électrique, comme c’est le cas en Allemagne. Mais avec une consommation annuelle de 35 TWh, soit environ la moitié de la consommation électrique, le gaz naturel reste un important contributeur à l’approvisionnement du pays. Or il n’y a pas de réservoirs sur le sol helvétique. Les entreprises Gaznat et GVM stockent environ 3 TWh en France. Le Conseil fédéral veut doubler ces réserves à l’étranger, soit réalistement en Allemagne.

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