abo L’EPFL ouvre une piste pour fabriquer des organes artificiels

Erik Mailand est l'un des chercheurs impliqués dans cette nouvelle technologie d'organes artificiels. | EPFL/Alain Herzog

La fabrication d’organes artificiels en 3D à partir de cultures cellulaires, ce n’est plus de la science-fiction. Mais ces greffons de remplacement sont limités par la nécessité d’utiliser des armatures sur lesquelles fixer ces cellules, ce qui peut altérer la fonction des organoïdes produits. Pour contourner ce problème, une équipe de l’EPFL a choisi une approche différente en s’intéressant aux forces mécaniques qui permettent aux cellules de s’autoorganiser pour adopter des formes stables sans squelette. Publiés dans la revue Advanced Materials ces travaux ouvrent une voie nouvelle dans la production d’organes de remplacement.

Pourquoi c’est prometteur. Les reins, le foie, les poumons, le cœur et même le pancréas peuvent aujourd’hui être remplacés par un organe sain prélevé sur une personne vivante ou décédée. Mais les rejets restent possibles, et surtout le nombre de donneurs est limité. En Suisse, la liste d’attente de transplantations s’est allongée avec 1500 patients en 2021 contre 1000 en 2010. Aux Etats-Unis, un patient est ajouté à la liste d'attente toutes les dix minutes et 22 personnes meurent chaque jour en attendant une transplantation.

L'ingénierie tissulaire pourrait fournir un coup de pouce bienvenue en fabriquant in vitro des organes fonctionnels, approche qui reste toutefois très difficile pour les organes solides complexes. En comprenant comment les cellules s’autoorganisent pour former des tissus en trois dimensions, les travaux de l’EPFL ouvrent une voie prometteuse.

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