EXCLUSIF - A Genève, le roi des détectives piégé par un hackeur
Détective est un métier qui comporte certains risques. A Genève, personne ne songerait à le rappeler à Mario Brero, 74 ans, figure incontestable du milieu et véritable légende dans le monde de l’intelligence économique européen, avec ses costumes trois pièces d’une grande élégance, son langage à la fois délicat et truculent et ses clients souvent membres du gotha mondial.
Et pourtant, cette trahison-là, le patron d’Alp Services, l’agence que cet ancien étudiant de l’EPFL a fondée en 1989, ne l’avait pas vue venir.
Dans la nuit de dimanche à lundi 29 mars, à 03h46 précisément, un email intitulé «Mea culpa de Mario Brero et Alp Services» a été envoyé à une quarantaine de destinataires. Il provient de l’adresse de Mario Brero, il semble porter sa signature électronique et n’est pas dénué d’ironie: «Je suis malade; il faut que cela s’arrête. Pardonnez-moi pour tout ce que j’ai fait…».
Sans doute la vengeance d’un ou d’une ex-employé(e), ou alors le travail d’un hacker très doué.