En Suisse, l’ascenseur social fonctionne, et même mieux qu’en Suède
Dans quelle mesure les revenus des jeunes Suisses sont-ils déterminés par ceux de leurs parents? Quelles sont les chances des enfants des familles les moins aisées d’atteindre la plus haute catégorie de revenus? De nouvelles données de l’AVS ont permis à une équipe de chercheurs en sciences économiques de l’Université de Saint-Gall d’apporter un éclairage inédit sur ces questions. Leurs conclusions montrent que la «mobilité intergénérationnelle de revenus» suisse est élevée.
Pourquoi c’est intéressant. La Suisse n’est pas exactement réputée pour être le pays de l’égalité des chances. Les chercheurs, dont les travaux sont accessibles en ligne mais n’ont pas encore été publiés, observent toutefois que trois-quarts des enfants dont les parents figurent dans la catégorie des 20% de rémunérations les plus faibles parviennent à se hisser dans une catégorie supérieure. Et que la mobilité fonctionne mieux qu’aux Etats-Unis, en Italie, et même en Suède.