Un milliard et l’espoir d’un rapprochement avec Bruxelles?
C’est un quitte ou double pour le Conseil fédéral et l’horloge tourne. Le Parlement devrait débloquer cet automne le milliard de la cohésion que la Suisse s’est engagée à verser à l’Union européenne. Le conseiller fédéral Ignazio Cassis multiplie les appels pressants aux députés pour accélérer le rythme et l’on devrait savoir en ce début de semaine s’il a des chances d’être entendu. Le geste devrait servir à réchauffer les relations avec Bruxelles, au plus mal depuis la rupture des négociations sur l’accord-cadre, et à reconnecter la Suisse aux programmes de recherche européens. Mais à vrai dire on ne sait plus si le Conseil fédéral a une stratégie dans ce dossier et ses errements ont surtout servi à crisper les positions.
Pourquoi c’est important. La Commission de politique extérieure du Conseil des Etats se penchera, dès lundi, sur le dossier du fond de cohésion devisé à 1,3 milliard de francs, que la Suisse devrait investir dans des projets européens de sécurité, de stabilité et de gestion des flux migratoires. En décembre 2019, le Parlement en avait accepté le principe, mais y avait mis une condition: l'UE ne doit plus adopter de mesures discriminatoires à l'encontre de Berne. A l’époque on parlait de la non-reconnaissance de l’équivalence boursière. Or la situation s’est aggravée depuis. En juin, la Commission européenne a fait savoir que la Suisse ne figurait plus sur la liste des Etats associés au programme Horizon 2021-2027 et pourrait être privée de l’accès au plus important réseau international de recherche. Les milieux universitaires sont catastrophés.
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