Avec près d’un million de paires de bases, Borg se distingue des autres ECES par sa grandeur: il fait près d’un tiers de la longueur du chromosome de son espèce hôte, un procaryote que les scientifiques étudient pour sa capacité à digérer le méthane. Si les premières observations venaient à être confirmées, ces structures pourraient être utiles pour les biotechnologies d’édition de gènes, à l’instar de CRISPR dont l’utilisation a permis à l’une des co-autrices de la prépublication, Jennifer Doudna, de remporter un prix Nobel en 2020.
Une nouvelle structure d'ADN nommée d'après Star Trek
Des brins d’ADN extrêmement longs, capables de récupérer et d’assimiler les gènes des micro-organismes de leur environnement, ont été découverts dans les eaux boueuses de l’ouest des États-Unis, rapporte Nature. Nommée «Borg», en l’honneur de la race extraterrestre de Star Trek qui absorbe les caractéristiques de ses adversaires, cette découverte est présentée en prépublication sur le serveur bioRxiv – et n’a donc pas encore bénéficié d’une relecture par les pairs.
Pourquoi on en parle. Ces Borgs témoignent d’une structure génétique bien particulière: ce sont des éléments génétiques qui existent en dehors des chromosomes (extrachromosomal elements, ou ECEs). Ils sont souvent mis en évidence chez des virus et des bactéries qui présentent plusieurs de ces éléments en plus d'un ou deux chromosomes. Les ECEs codent souvent pour des caractéristiques utiles, mais pas vitales.