Une expérience du Cern interroge la validité du modèle standard et agite les physiciens

LAURENT GILLIERON/KEYSTONE

Le modèle dit standard, qui permet aujourd’hui de décrire les lois de la physique de l’infiniment petit, est-il en train de voler en éclats? La question se pose, après des résultats dévoilés par la collaboration LHCb de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern). L’expérience montre ici que les mésons B (un type de particule) ne se décomposent pas de la manière prédite par le modèle standard: au lieu de produire la même proportion d’électrons et de muons (type de particule subatomique), il semblerait que la production d’électrons soit statistiquement plus fréquente. Le Monde explique pourquoi ces résultats, qui restent à ce stade préliminaires, agitent la communauté des physiciens et nourrissent un enthousiasme mesuré mais palpable.

Pourquoi on en parle. En matière de physique des particules, la Bible s’appelle modèle standard. En unifiant l'électromagnétisme avec les interactions nucléaires faible et forte, cette théorie parvient à expliquer de nombreux phénomènes. Mais cela ne fonctionne pas à toutes les échelles: le modèle standard n’explique pas la gravité. On sait donc qu’il y a la place pour un autre cadre théorique… D’ici là, restera à répéter l’expérience pour atteindre une puissance statistique suffisante. Elle n’est pour l’instant que de 3,1 sigma, ce qui signifie qu’il existe encore une probabilité de 1/1000 que cette observation résulte d’une anomalie statistique, expliquait le Guardian.

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