Invasion de criquets à Nuoro en Sardaigne | Michele Arbau - LaPresse / CorriereTv
Qu’est-ce que la punaise diabolique? Halyomorpha halys, ce ravageur de cultures d’origine asiatique, n’est pas dangereux pour les humains. Mais il est redoutable pour les cultures, notamment fruitières, et dégage une odeur pestilentielle quand on l’écrase. C’est pour cela que les anglo-saxons l’ont surnommée la punaise puante.
Arrivée accidentellement en Europe, où elle ne connait pas de prédateur, cette punaise avait été repérée dès 2007 en Suisse, où elle est considérée comme un fléau dans le canton du Tessin (FR).
En Italie les invasions de Halyomorpha halys sont récurrentes depuis 2016. Elle avait proliféré l’été dernier en Emilie-Romagne, dans la région de Bologne. Cette année, elle frappe plus au nord (Frioul, Vénétie, piémont et Lombardie). Selon Coldiretti, le principal syndicat agricole italien, la punaise diabolique peut détruire jusqu’à 40% des récoltes d’une zone infestée, rapporte le Corriere della serra.
Le cas de la Sardaigne. L’île de Sardaigne n’est pas épargnée par les insectes. 2500 hectares ont déjà été ravagés par une prolifération de criquets (IT), qui ont profité de conditions météorologiques favorables dans le centre de l’île. Une situation inédite depuis plus de 60 ans. Il s’agirait de l’espèce Dociostaurus maroccanus selon France 3 corse viastella, qui a interrogé un expert de l’observatoire des insectes de Corse, pour savoir si l’infestation pourrait se propager sur l’île française, située tout près de la Sardaigne, ce qu’il a démenti. Dociostaurus maroccanus, ou criquet marocain, est un insecte que l’on rencontre tout autour de la Méditerranée.
Et comme si cela ne suffisait pas, les agriculteurs de la région d’Oristano, toujours en Sardaigne, sont victimes d’une nouvelle plaie en cette fin de printemps: des corneilles qui dévastent les cultures, notamment de melons (IT).
NB: Cet article a été mis à jour le 13 juin, après qu’un lecteur de Heidi.news a souligné que les envahisseurs en Sardaigne sont des criquets, et non des sauterelles, comme nous l’avions indiqué dans un premier temps, induits en erreur par l’utilisation du terme cavallette par la presse italienne.