Pour sa transition énergétique, le Japon parie sur l'hydrogène
Au sud-est de Tokyo, la baie d’Harumi se transforme, à l’abri des regards. L’été dernier, cette zone de 21 immeubles accueillait les athlètes des Jeux olympiques de Tokyo. Quelques objets témoins de l’évènement sportif et de sa bulle sanitaire sont encore visibles. Mais depuis plus de six mois, à l’abri des palissades, Tokyo travaille à en faire une zone résidentielle —composée de 5600 logements, mais aussi d’écoles et de commerces — unique en son genre. Sa particularité: il se base, pour l’approvisionnement énergétique, sur un réseau d’hydrogène qui circulera par le biais de canalisations.
Pourquoi c’est intéressant. Avec le chantier de rénovation du village olympique de Tokyo, le Japon teste en situation réelle ses nouvelles technologies liées à l’hydrogène, filière que le pays entend massivement développer d'ici à 2030, notamment dans le cadre de sa stratégie pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais comment l’archipel s’y prend-il pour s’imposer dans un secteur qui reste encore, pour l’heure, expérimental? Visite guidée.