Pour le MIT, l'incertitude sur le marché des batteries freine l'essor de la voiture électrique
Cela n’aura échappé à personne: les véhicules électriques demeurent encore largement plus coûteux que leurs homologues thermiques. Cette tendance est-elle amenée à s’infléchir dans les années à venir? Pas forcément, car de nombreuses incertitudes pèsent sur le marché des batteries et compliquent l’exercice de prospective, observe le Massachussetts Institute of Technology (MIT) dans un rapport d’analyse, décrypté par la MIT Technology Review.
Pourquoi c’est important. En Suisse, les voitures électriques présentent un bilan carbone plus avantageux que l’automobile traditionnelle, au point que la Confédération s’est fixée pour objectif d’atteindre 10% de ventes de voitures neuves en électrique pour 2020, puis 15% en 2022. Pour l’étude du MIT, toutefois, il faudra attendre au moins une décennie avant que le prix des voitures électriques s’aligne enfin avec celle des voitures à essence. En cause, le coût des batteries au kWh, qui peine à chuter, à cause des tensions d’approvisionnement sur certains métaux. Les batteries lithium-ion représentent aujourd’hui un tiers du coût d’une voiture électrique, note le MIT.