Concernant les villes européennes, l’analyse de l’AEE porte sur ces particules dites fines, inférieures à 2,5 micromètres. Elles matérialisent la pollution notamment due aux combustibles comme le bois ou le charbon pour le chauffage domestique, les activités industrielles et le transport routier.
Ce que disent les chiffres. L’AEE observe «des niveaux de polluants atmosphériques supérieurs aux normes de l'UE dans toute l'Europe».
Environ 97% de la population urbaine était exposée à des concentrations de particules fines supérieures au niveau de recommandation sanitaire fixé par l'OMS, a constaté l’agence dans ce rapport.
Parmi les trente pires mesures observées, quinze se trouvaient en Pologne, quatorze en Italie et une en Croatie.
Les régions les plus vertueuses sont le nord de l’Europe et le Portugal, avec une pollution de l’air sous le niveau maximal de 5 μg/m3 recommandé par l’OMS. Voici les dix villes où la pollution aux particules fines est la moins forte:
Faro, au Portugal: 3,7 μg/m3
Umeå, en Suède: 3,9 μg/m3
Uppsala, en Suède: 4 μg/m3
Funchal, au Portugal: 4,2 μg/m3
Tallinn, en Estonie: 4,3 μg/m3
Et en Suisse? Elle est en milieu de tableau.
Seules Lugano (11,2 μg/m3), Bâle (9,1) et Zurich (9) figurent au classement, à des niveaux environ deux fois supérieurs au seuil recommandé.
Zurich, la mieux placée en Suisse, se classe en 98e position sur 375 des villes européennes.
Genève ne ferait pas mieux: les services cantonaux estiment qu’en 2021, la concentration en PM 2,5 s’établissait autour de 10,1 μg/m3.