Il est possible de réparer la vie marine
On parle de plus en plus de la pollution des océans par les déchets plastiques. Les images de poissons, de tortues et d’oiseaux crevés sur les plages avec des fragments d’emballages à la place des viscères sont légions. Et la surpêche ainsi que le changement climatique sont tout aussi redoutables. Mais cette dégradation n’est pas irréversible: un groupe de scientifiques et d’écologues marins a mené des études à large échelle qui montrent qu’il est possible de «réparer la mer». Le Courrier de l’UNESCO relaye leurs conclusions, publiées notamment dans Nature.
Sous la conduite du professeur Carlos M. Duarte, de l’Université des sciences et technologies du roi Abdallah, en Arabie Saoudite, ces scientifiques ont constaté que notre planète avait perdu en quelques décennies environ la moitié de la biomasse des grands animaux marins et de la superficie des habitats clés des océans. Mais un changement a commencé à s’opérer vers 2010. Le ralentissement de la disparition de certaines espèces a fait l’objet d’un nombre croissant d’observations. Les projets de restauration marine se sont multipliés, tout comme le nombre et la superficie des zones marines protégées.