Omicron: moins virulent car moins à même d’attaquer les poumons?

Un médecin observe les poumons d'un patient Covid-19 à l'hôpital de Banja Luka, en Bosnie, le 4 novembre 2021. Ce type d'atteinte pulmonaire semble plus rare avec le variant Omicron. | Keystone / AP

Le nouveau variant Omicron semble produire des formes moins graves de Covid-19 chez les personnes infectées. Mais quelle est la raison de cette virulence amoindrie? Les expériences d’inoculation du virus chez les animaux suggèrent une explication: Omicron se réplique à une vitesse vertigineuse dans les voies aériennes supérieures, mais beaucoup moins bien dans les poumons. Or le risque d’insuffisance respiratoire est lié à l’invasion des bronches par le virus, ou à la réaction inflammatoire subséquente. Le New York Times revient sur cette propriété, mise en évidence chez la souris et le hamster.

Pourquoi c’est intéressant. Les résultats obtenus chez le rongeur recoupent ceux obtenus dans les essais d’infectiosité in vitro, réalisés à partir de la mise en culture de cellules de patients: le variant Omicron semble avoir un tropisme pour les voies aériennes supérieures. Ce tableau est cohérent avec les données épidémiologiques, qui suggèrent qu’Omicron est très contagieux mais moins létal que Delta, dans une proportion encore débattue. Difficile d’en tirer des conclusions du point de vue de la santé publique – il est tout à fait possible de saturer les hôpitaux avec un virus moins sévère –, mais cela pourrait déboucher sur une prise en charge différenciée des infections à Omicron.

A lire dans le New York Times (EN)