Amusé par sa propre ressemblance avec l’acteur Rowan Atkinson, le photographe canadien François Brunelle parcourt le globe depuis plus de vingt ans afin de tirer le portrait de sosies. Inspiré par ce projet, le médecin généticien catalan Manel Esteller a décidé de prendre à rebours ses recherches habituelles sur les jumeaux, afin de s’intéresser aux ressemblances génétiques des sosies. Le New York Times présente les résultats de ce travail inédit, publiés cette semaine dans la revue Cell Reports.
En quoi c’est intéressant. Grâce à un algorithme de reconnaissance faciale, les chercheurs ont mesuré la ressemblance de 32 paires de sosies. Il s’avère que plus le duos avaient un score de ressemblance élevé, plus leurs génomes étaient ressemblants. «Cela paraît relever du bon sens, mais cela n'avait jamais été démontré», commente Esteller.
Au-delà de leur aspect fascinant, ces résultats pourraient avoir de réelles applications:
Si les sosies ressemblent au plan génétique, ils pourraient également partager des prédispositions à certains maladies. D’où la perspective d’utiliser la ressemblance faciale pour diagnostiquer des maladies.
Dans le domaine des sciences forensiques, ce résultat pourrait faciliter l’ébauche de portrait-robot de suspects dont seul des échantillons d’ADN sont connus.