Comment ont-ils procédé? Les scientifiques japonais ont commencé par recenser tous les signalements de poissons de grands fonds, comme le poisson-ruban, depuis novembre 1928, en épluchant les archives des journaux.
Puis ils ont catalogué l’ensemble des séismes de grande magnitude (6 et plus) survenus depuis cette époque, jusqu’à celui du 11 mars 2011. Ce terrible événement doublé d’un tsunami tua près de 20 000 personnes, et provoqua le grave accident de la centrale nucléaire de Fukushima.
Que cherchaient les géophysiciens? Ils ont tenté d’établir combien de séismes se sont produits dans les 10 jours (ou 30 jours) suivant un signalement de poisson des abysses, et dans un rayon de 50 kilomètres (ou 100 km). Le tout, donc, entre novembre 1928 et mars 2011.
Qu’ont-ils trouvé? N’en déplaise aux amateurs de folklore, cette tentative de corréler les 221 séismes et les 336 observations de poissons a été vaine: un seul événement répond aux critères. Mais les mythes ont la vie dure, et il se pourrait bien que celui-ci survive à l’épreuve des chiffres.