Les oiseaux n’existent pas, ou la fausse théorie du complot

La première pancarte de Birds Aren't Real à Memphis, dans le Tennessee. | CC 4.0 / Andrewj0131

C’est l’histoire d’un mouvement complotiste américain dénommé «Bird Aren’t Real» – «les oiseaux n’existent pas». D’après ses partisans, les oiseaux seraient en réalité des drones pilotés par le gouvernement américain à des fins d’espionnage. Tee-shirts, chaîne YouTube, manifestations, révélations fumeuses et pancartes géantes: le mouvement a diffusé ses thèses avec une belle énergie… parodique. Son créateur Peter McIndoe, 23 ans et un chapeau texan, s’en est ouvert dans le New York Times, laissant pour la première fois tomber le masque du complotiste qu’il se plaisait à arborer jusque-là.

Pourquoi c’est intéressant. Le créateur de Birds Aren’t Real donne au New York Times le récit d’une jeunesse dans l’Amérique profonde, exposée aux théories du complot les plus folles. Il dit avoir créé le mouvement sur une impulsion, dans la foulée de l’élection de Donald Trump en 2017, à la fois comme une blague, une catharsis et un outil de mobilisation critique. Le mouvement a connu un succès fulgurant, au point de devenir une force politique. Ses deux leaders vivent de l’argent généré par le merchandising et la monétisation des audiences. «Nous avons tendu un miroir à l’Amérique de l’ère d’internet», revendique Peter McIndoe, sans réussir à lever tout à fait l’ambiguïté de son projet.

A lire dans le New York Times (EN)