Le président de Stanford sous le coup d’une enquête pour inconduite scientifique

L'iconique tour Hoover, sur le campus de Stanford. | Keystone / AP / Ben Margot

Le président de l’Université Stanford, en Californie, est sous le coup d’une enquête interne pour inconduite scientifique, indique le site américain Stat News. Chercheur en neurosciences de renom, Marc Tessier-Lavigne a signé entre 2001 et 2008 quatre articles dans de grandes revues, dont deux en tant qu’auteur senior, contenant des figures probablement dupliquées ou retouchées. C’est la microbiologiste Elisabeth Bik, chasseuse de fraudes scientifiques réputée, qui a révélé l’existence de ces problèmes, repris et expliqués le 29 novembre dans The Stanford Daily, le journal étudiant de l’université. Le travail scientifique est collectif par essence, et le degré d’implication ou de responsabilité indirecte de Marc Tessier-Lavigne ne sont pas encore connus.

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Pourquoi c’est important. Marc Tessier-Lavigne n’est pas seulement à la tête d’une des universités les plus prestigieuses au monde. Ce neurobiologiste canadien, spécialiste du développement du cerveau et des maladies neurodégénératives comme Alzheimer, est au cœur de l’écosystème des biotechnologies américaines. Il a par exemple été scientifique en chef de la très renommée Genentech, avant son rachat par Roche en 2009 pour 47 milliards de dollars, où il chapeautait notamment les recherches en neuro-immunologie et oncologie. Il est actuellement directeur indépendant de Regeneron, autre pépite de la biotech, connue du grand public pour avoir mis au point les premiers anticorps monoclonaux dirigés contre Sars-CoV-2.

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