Le «gène de l'homosexualité» n'existe pas
L’homosexualité s’explique-t-elle uniquement par les gènes? Non, tranche une vaste étude publiée hier dans Science, relayée par Québec Science. Cette dernière a analysé le génome d’environ 470’000 personnes, leur orientation étant connue. Résultat? Il existe bien des variants génétiques corrélés à l’homosexualité, mais on en compte des centaines, voire des milliers. Et surtout, ils n’expliquent que de 8 à 25% de la variabilité des préférences sexuelles…
Pourquoi c’est important. Il s’agit d’un débat ancien, ou s’affrontent les notions de causalité et de corrélation. En 2015, une étude prétendait ainsi avoir déterminé des marqueurs propres à l’homosexualité masculine, en étudiant le génome de plusieurs paires de jumeaux. Des résultats à l’époque décriés car largement surinterprétés. Or, ces nouveaux travaux sont beaucoup plus robustes sur le plan statistique. Et surtout, ils suggèrent que la diversité des comportements sexuels soit partie intégrante de la nature humaine, au vu du nombre de variants génétiques impliqués.