La carrière des fourmis est aussi influencée par le hasard
La division du travail chez les fourmis à quelque chose de fascinant. Peut-on prédire quand telle ouvrière va devenir «nourrice» et quand telle autre sera chargée de la récolte à l’extérieur? Ce déterminisme n’est pas uniquement lié à l’âge des insectes, a monté une équipe de l’Université de Lausanne menée par le Pr Laurent Keller. Il est également lié, chez la fourmi Camponotus fellah… au hasard, qui permet de rendre la colonie plus robuste face à l’adversité.
Pourquoi on en parle. Chez des insectes sociaux comme les fourmis, l’organisation sociale est organisée de façon beaucoup plus indépendante de la fonction reproductrice que chez les mammifères, par exemple. Il y a certes la reine, dont le rôle est de pondre, puis les mâles chargés de la fécondation, mais le reste de l’organisation est assuré par les ouvrières. Chez ces dernières, la différenciation s’organise notamment autour de l’âge, mais pas exclusivement.