Les réseaux neuronaux à apprentissage profond surpassent les anciennes méthodes expérimentales, coûteuses et chronophages. L’existence en libre accès, depuis l’été passé, d’une base de données si vaste insuffle un vent nouveau dans la recherche biomédicale. Pour la revue Nature, il y a un avant et un après AlphaFold, voire une véritable «AlphaFold mania».
Cette manne de données ouvre aussi la possibilité d’explorer le vivant selon de nouvelles perspectives, en comparant non plus les génomes mais les protéines qui en sont issues — c’est l’objet de la métaprotéomique, en plein essor. Interrogé par le New York Times, Demis Hassabis, directeur en chef de Deepmind, commente:
«Les scientifiques peuvent désormais explorer l'ensemble de cette base de données et rechercher des récurrences — des corrélations entre les espèces et des schéma évolutifs qui n'étaient peut-être pas évidents jusque-là.»