L'analyse génétique de l'ivoire, un outil de lutte contre le braconnage
Il fallait une balise pour marquer la fin de la crise Covid-19. Le 16 février, le Conseil fédéral annoncera la fin des restrictions sanitaires en Suisse. Climat, santé, technologie, éducation, vie quotidienne: durant la semaine qui précède cette échéance, Heidi.news explore ce qui sera le monde d'après.
A partir de l’ivoire illégal saisi par les autorités, remonter jusqu’à l’éléphant dont provient la défense. C’est ce que propose une équipe de biologistes de l’Université de Washington à Seattle, en s’appuyant sur la génétique. Cette approche novatrice permettrait de mieux confondre les trafiquants, en explicitant le degré de parenté des différents échantillons saisis. Une aide précieuse, au-delà des cas individuels, pour démanteler ces réseaux.
Pourquoi on en parle. La pandémie, en interrompant momentanément le commerce international avait fait chuter le trafic lié à la biodiversité en 2020. Un répit de courte durée: la reprise du transport maritime laisse désormais craindre une explosion du braconnage. Or, défenses d’éléphants, cornes de rhinocéros, os de lion ou encore écailles de pangolins sont au cœur d’un trafic mondial, souvent dissimulés dans des containers, pour ensuite être revendus sur le marché noir, notamment en Asie.
Ivoire et généalogie. Samuel Wasser de l’Université de Washington à Seattle et son équipe sont régulièrement sollicités pour analyser les cargaisons d’ivoire récupérées par les forces de l’ordre. Mais plusieurs difficultés se posent pour reconstituer l’organisation du trafic. Tout d’abord d’ordre logistique: «Lors de précédentes analyses de saisies, souvent nous n’avions, pour un individu, qu’une seule défense, raconte le professeur de biologie. Parfois, l’autre élément de la paire était retrouvé dans un autre container.»
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