La méthodologie employée. Deux analyses ont été menées en parallèle. Dans un premier temps, des dissections sur des loups et des chiens ont permis de pointer les différences de musculature faciale. Dans un second temps, une étude comportementale a été réalisée sur 9 loups et 27 chiens lors de contact sociaux avec des humains.
Les résultats. L’étude met en lumière un développement bien plus important des muscles de la paupière supérieure et du sourcil chez le chien que chez le loup. De plus, l’étude comportementale a relevé que les chiens levaient plus souvent et plus haut les sourcils en face d’humains.
Comment les interpréter? Ces mouvements donnent au chien une expression enfantine et proche de la tristesse. Cette particularité aurait pu donner, au fil des générations, un avantage sélectif lié à meilleur nourrissage de la part des humains. Contrairement à la forme générale du corps, au comportement ou aux aptitudes physiques, qui ont fait l’objet d’une sélection consciente, ce trait morphologique aurait pu être favorisé involontairement par les humains.
(*) Les auteurs de l’article des PNAS évoquent 33’000 ans, mais les preuves avérées les plus anciennes remontent à environ 15’000 ans. Certaines études évoquent des époques jusqu’à 35’000 ans, mais leurs conclusions font l’objet de débats.