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Didier Queloz explique pourquoi l'on n'a pas encore trouvé de «sœur jumelle» de la Terre, et comment y parvenir

Didier Queloz

Didier Queloz, professeur d’astronomie aux Universités de Genève et de Cambridge, et lauréat 2019 du Prix Nobel de physique, assiste à Kourou (Guyane française) au décollage du télescope spatial suisse CHEOPS, dont il est l'un des pères fondateurs. Notre envoyé spécial sur place, Olivier Dessibourg, a recueilli et retranscrit ses réflexions sur la quête effrénée — et parfois survendue — d’une exoplanète similaire à la Terre ailleurs dans notre galaxie.

Lorsque sont évoquées, à travers des médias parfois trop enthousiastes, d’«autres Terres» existant ailleurs dans notre galaxie, il y a de grosses confusions qu’il faut lever. Ce n’est pas un sujet facile. Scientifiquement, il est clair, mais il est – on va dire – un peu sensible... Où en est-on réellement aujourd’hui? Il faut d’abord savoir de quoi on parle exactement.

Cette ambiguïté permet d’assurer une visibilité à beaucoup de projets scientifiques, pour lesquels l’idée d’une «autre Terre» induit immédiatement et indubitablement un effet d’annonce. Par exemple, on entend souvent que PLATO, l’une des prochaines missions de l’Agence spatiale européenne (ESA) va trouver des planètes équivalentes à la Terre. En réalité, voilà comment je vois les choses – et c’est ici mon interprétation des discussions et réflexions actuelles plutôt qu’un avis généralisé. Il faut tout d’abord se mettre d’accord sur ce qu’on entend par «autres Terres».

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