Des toiles d’araignées russes pour capturer les déchets spatiaux?
L’idée semble folle. La start-up russe StartRocket veut mettre en orbite des toiles collantes en mousse de polymères afin de récupérer les débris de nos satellites et fusées. Une mission test est déjà prévue fin 2021. Nous avions appris en novembre que ClearSpace, une spin-off suisse à la tête d'un consortium européen, avait elle aussi pour ambition de faire le ménage en orbite grâce à une sorte de filet tentaculaire destiné à attraper le débris.
Pourquoi c’est important. Depuis le Spoutnik russe en 1957, quelque 5000 lancements de satellites ont eu lieu, plaçant en orbite quelque 6000 engin, dont seulement un faible pourcentage est encore en service. Tout cela sans compter divers objets de tous types, des morceaux entiers d’engins spatiaux ou de panneaux solaires abandonnés, jusqu’aux éclats de peinture ou déchets de carburants. Au final, un spectre très large de déchets qui tournent autour de la Terre. Ainsi tourneraient en orbite terrestre environ 30’000 objets de plus de 10 cm de diamètre, les plus pernicieux, qui sont catalogués et suivis de près. Et environ 760’000 dont la taille varie entre 1 et 10 cm. Sans même parler des quelque 160 millions de miettes de l’ordre du millimètre, qui peuvent facilement rendre hors d’usage un instrument ou un système de vol sur un satellite.