C’est après neuf années de recherche sur Mars que le rover Curiosity a prélevé une forme inattendue de carbone, qui pourrait avoir été produite par un processus biologique — donc par la vie. Le rover de la Nasa a passé son temps à explorer une zone du cratère de Gale où l’érosion nous dévoile des secrets, comme des couches de roches très anciennes ou, en l’occurrence, ses isotopes du carbone.
Pourquoi c’est intéressant. Le carbone possède deux isotopes stables, le carbone 12 et 13 — qui possèdent le même nombre de protons, mais un nombre différent de neutrons. Sur Terre, le carbone 12 est associé à la vie. Or, sur Mars, Curiosity a notamment trouvé des roches pauvres en carbone 13. Or, sur Terre, «les sédiments aussi pauvres en carbone 13 sont ceux qui ont été exposés à une activité biologique», rappelle le média spécialisé Futura Sciences.
Mais pourquoi il faut rester prudent. Parce que cette trouvaille ne démontre pas (encore?) qu’il y a eu de la vie sur Mars. Les chercheurs retiennent pour l’heure trois hypothèses pour expliquer la découverte du rover:
La planète a fait un passage dans un nuage moléculaire galactique.
Des réactions chimiques provoquées par les rayons du soleil.
Il y a par le passé bel et bien eu de la vie sur Mars.
Chacune des trois pistes pourrait expliquer le phénomène, mais aucune n’est complètement convaincante en l’état. De nombreuses autres analyses et expériences doivent être désormais menées pour avoir le fin mot de l’histoire.