Comment l’Europe tire parti de ses satellites pour évaluer les effets du confinement et de la reprise
Les cartes satellitaires de la baisse en Europe et en Chine de la concentration en NO2, un polluant produit par les activités humaines (et en particulier routières) pendant la crise du coronavirus ont fait le tour du monde. En collaboration avec la Commission européenne, l’Agence spatiale européenne (ESA) a voulu valoriser les incroyables quantités de données dont elle dispose grâce au réseau d’observation de la Terre Copernicus. A la clé, un tableau de bord accessible à tous, grand public comme décideurs, qui permet de traduire les observations depuis l’espace en plusieurs indicateurs chiffrés, destinés à scruter les aspects non seulement économiques, mais également climatiques et environnementaux, du confinement et de la reprise des dernières semaines.
Pourquoi c’est un tour de force. Dans ce secteur de l’observation de la Terre, l’Europe bénéficie d’une longueur d’avance sur la Chine et les Etats-Unis. En étant la première à développer ce type d’outil – et surtout en le mettant à disposition de tous –, l’ESA montre au monde l’étendue de ses compétences et de son agilité pendant la crise. Elle confirme aussi la valeur économique des données satellitaires pour assurer le suivi à distance de nombreuses activités humaines: par exemple l’agriculture, mais aussi le trafic routier, aérien voire maritime.