Chien joueur, agressif ou docile: la race n'y est pas pour grand-chose
Le border collie conduit le troupeau, le fox terrier creuse des trous et le labrador retriever rapporte ce qu’on lui lance. Ou tout du moins, c’est leur réputation. Mais l’appartenance à une race plutôt qu’une autre n’expliquerait que 9% des comportements d’un chien. C’est la conclusion d’une vaste étude américaine, publiée dans la revue Science, et qui a impliqué des milliers de chiens, de race pure ou croisés. Conséquence: adopter un chien d’une race plutôt qu’une autre dans l’espoir qu’il soit plus gentil, plus obéissant, moins agressif… c’est courir le risque d’être déçu!
Pourquoi c’est intéressant. Canis lupus familiaris, le chien domestique, est à la fois un cousin et un descendant du loup, dont il s’est progressivement éloigné au fur et à mesure de sa domestication. Mais les races modernes de chien sont une invention récente, qui remonte à quelque 150 ans. Une goutte d’eau par rapport aux millénaires de cohabitation avec l’humain qui ont précédé, et qui ont façonné les comportements du chien moderne. L’étude lève aussi le voile sur l’origine de plusieurs comportements (niveau de sociabilité, agressivité…) et tord le cou à certains stéréotypes.