En repensant, cette nuit, à cet épisode historique que j’avais failli évoquer mardi matin dans ces colonnes, avant de me rappeler qu’une fusée venait d’accomplir un lancement inédit, je n’ai pu empêcher ma machine à neurones de remonter le temps, jusqu’au matin du 3 juillet 1989.
C’était le lendemain de ma propre soutenance de thèse. Un doctorat insignifiant, sans Nobel ni même citation bien sûr, sinon je n’aurais pas changé de destinée!
Ce matin-là, il y a presque trente ans donc, j’étais partagé entre l’épuisement des dernières semaines, les sacrifices et débats douloureux qu’avaient provoqué cette dernière ligne droite, la joie d’une liberté retrouvée, et l’excitation à l’idée que rien ne m’empêcherait d’écrire un autre avenir.
Marie Curie a forgé le sien. Elle a accompli d’immenses choses, en dépit des railleries indignes. Puis ajouté une seconde médaille Nobel, sauvé des vies près des champs de bataille. Jusqu’à perdre l’ultime combat, face à la mort, pour avoir trop été exposée aux substances qu’elle étudiait ou détournait pour aider son prochain. Autant de symboles qu’il convient de marteler, jour après jour, aux petits malins qui prétendent faire et défaire les carrières.
Aujourd’hui, comme toujours, le programme sera riche.
Nous vous parlerons d’un volcan lointain, sublime et menaçant. Mais aussi d’images espionnes qui révèlent des trésors archéologiques, de l’importance extrême des callosités sous nos pieds, du rôle de la pollution sur la fertilité, etc.
Belle journée à vous!