Ce qui dit l’enquête de la NZZ:
En 2013, la fortune brute de l’association était de 9,4 millions. Elle a triplé en cinq ans. Les ressources d’Exit proviennent des adhésions de ses membres: en 2010, ils étaient 52’000, contre 120’000 aujourd’hui. Les tarifs sont de 1100 francs pour une contribution à vie, 45 francs pour une adhésion annuelle – auxquels s’ajoutent les dons et les legs.
La NZZ cite Rolf Sommer, un membre de longue date d’Exit, qui est aussi élu cantonal UDC à Soleure. Il n'accuse pas la direction d’Exit de détournement, mais s’inquiète des dérives possibles.
Le porte-parole de l’association, Jürg Wiler, répond que l'association est bien protégée contre les abus par ses nombreux audits: "Nous avons un règlement financier et un comité des investissements.”
L'Association Ethique et médecine Suisse (VEMS) est connue pour ses critiques du suicide assisté. Son président, Michel Romanens: «Cela démontre une fois de plus que la transparence financière des suicides assistés dans le secteur privé reste très problématique».
Les critiques pointent aussi la communication incisive d’Exit. L’automne dernier, rappelle la NZZ, des personnalités comme l’ancien clown Rolf Knie ou la conseillère bâloise Anita Fetz étaient apparus dans des clips à la télévision. L’association a aussi acheté des pleines pages de publicité dans des journaux suisses.
En 2018, Exit Suisse alémanique (qui couvre aussi le Tessin) a accompagné 905 personnes vers le repos éternel. Exit Suisse romande, 299 personnes. Entre 2003 et 2016, selon les derniers chiffres officiels disponibles, le nombre de suicides assistés a été multiplié par cinq.