Pourquoi on en parle. Dans le rapport du Global Outlook Land, paru le 27 avril dernier, l’ONU estime que 40% des terres sont dégradées dans le monde, ce qui affecte la moitié de l’humanité. L’agriculture intensive est particulièrement pointée du doigt — le système alimentaire étant responsable de près de 90% de la déforestation mondiale, selon l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La Suisse est aussi concernée: ces cinq dernières années, l’équivalent de trois fois la superficie du pays a été défriché à l’étranger pour satisfaire la consommation helvétique pour seulement huit matières premières (cacao, café, noix de coco, soja, huile de palme, pâte à papier, canne à sucre et bois).
A la fin avril, l’humanité a franchi une sixième limite planétaire (sur neuf), celle de l’«eau verte» — soit l’eau présente dans les sols pour les plantes. Ce stress hydrique, accentué par le réchauffement du climat, pourrait, à terme, transformer des forêts primaires — comme l’Amazonie — en savanes. Sècheresses, tempêtes de sable, incendies de forêt… le dérèglement climatique ne fait qu’accentuer cette tendance et constituera un thème phare pour cette 15ème Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD).
🌽Nous avons besoin plus que jamais de la sécurité alimentaire et nous pouvons pas la trouver sans investir sur les #sols.
— UN Convention to Combat Desertification (@UNCCD) May 9, 2022
🙏Donnons l'espoir de restaurer nos écosystèmes à tout le monde, nous les peuples #autochtones sommes avec vous dans ce combat. #UNCCDCOP15 @hindououmar pic.twitter.com/XvKN4unVP5