Yann Sommer, Jonas Omlin: la cheville, talon d’Achille des gardiens de but?

La plaie. Le 18 octobre, Yann Sommer, gardien de l’équipe suisse, se tord la cheville gauche en Coupe d’Allemagne. Quatre jours plus tard, c’est au tour de Jonas Omlin, autre gardien de la sélection, de se blesser… à la cheville gauche aussi. Dans les deux cas, une entorse et un gros coup dur à moins d’un mois de la Coupe du monde. Nous avons demandé à Pierre-Etienne Fournier, chef du service de médecine du sport à la Clinique romande de réadaptation (Sion) et médecin officiel de la Nati, de nous éclairer.

Heidi.news — Que peut-on dire, à ce stade, de l’état de santé de Jonas Omlin et Yann Sommer?

Pierre-Etienne Fournier — Notre staff est en contact régulier avec les physiothérapeutes et médecins de leur clubs respectifs (Montpellier pour Jonas Omlin et Borussia Mönchengladbach pour Yann Sommer, ndlr.). L’évolution va dans le bon sens, mais c’est encore trop tôt pour affirmer qu’ils seront là au Qatar. Une entorse de cheville n’est jamais une lésion bénigne. Seulement, pour les athlètes de haut niveau, tout est mis en place pour que le temps de récupération soit optimisé au maximum.

Deux chevilles à quelques jours d’intervalle, c’est quand même pas de chance. Mais parle-t-on vraiment, ici, de hasard?

Pas totalement. Il faut voir la congestion du calendrier. Nous sommes dans une période intense en termes de nombre de matchs joués, avec environ une confrontation tous les trois jours du fait de tous les championnats et les coupes en cours. La répétition des matchs et l’augmentation du temps de jeu sont un facteur de risque de blessure.