C’est un résultat qui s’avère cohérent avec les essais de laboratoire menés sur le vaccin Pfizer, et qui milite globalement en faveur du rappel pour les vaccins ARN face à la très probable vague Omicron. Sans rappel, les personnes vaccinés Pfizer ne semblent protégées qu’à 33% contre l’infection Omicron, d’après les premières données épidémiologiques sud-africaines.
A garder en tête. Les essais de neutralisation portent sur une seule dimension de la réponse immunitaire: le taux d’anticorps neutralisants dans le sang. Celui-ci est très corrélé au niveau de protection contre l’infection, ce qui permet d’en tirer des conclusions indicatives dans l’attente de résultats de terrain.
Mais il existe un autre compartiment, dit d’immunité cellulaire, qui joue un rôle clé pour empêcher une infection de se diffuser et dégénérer. Tout porte à croire que l’immunité post-vaccinale reste efficace contre les formes graves après une infection Omicron. Pour le vaccin de Pfizer, sans dose de rappel, ce niveau de protection est évalué par les Sud-Africains autour de 70%.