Une docu-série montre comment les biohackers ouvrent la boite de Pandore du génie génétique
La série documentaire Unnatural selection («sélection contre-nature»), diffusée depuis ce week-end sur Netflix, est un must see pour qui veut comprendre comment le génie génétique ouvre la possibilité de «corriger» l’évolution, de l’adapter au changement climatique ou augmenter les capacités humaines. Les auteurs, Joe Egender and Leeor Kaufman, suivent des scientifiques pionniers du forçage génétique pour éliminer les nuisibles (comme les moustiques vecteurs de malaria) mais aussi des bricoleurs militants «biohackers» qui testent ces technologies sur eux-mêmes. Et c’est le Guardian qui en fait la critique.
Pourquoi c’est important. Cette série de quatre épisodes permet de voir à quel point les technologies de modification génétique se sont simplifiées depuis l’apparition de Crispr-CAS9 en 2012, qui permet d’introduire ou activer un gène dans une multitude d’espèces. Cette technologie est devenue accessible à une communauté des biohackers, qui publient des vidéos explicatives sur YouTube et s’échangent informations et matériels via les réseaux sociaux. Elle soulève aussi des questions éthiques: les gouvernements doivent-ils reprendre le contrôle de ces techniques aux conséquences vertigineuses? Mais le risque est alors de laisser l’industrie biotechnologique se les accaparer.