Un rapport accablant dénonce les pratiques de recherche de l’IHU de Didier Raoult

File d'attente devant l'IHU le 20 mars 2020, au plus fort de la pandémie. | Keystone / EPA / Sébastien Nogier

Cette fois, c’est du sérieux. L’IHU Méditerranée Infection, encore dirigé par le Pr Didier Raoult jusqu’à l’été prochain, était sur la sellette pour des soupçons de pratiques non conformes. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l’institution française chargée de la sécurité sanitaire et de la régulation des recherches biomédicales, vient de sortir son rapport. D’une longueur de 293 pages, il est accablant pour l’institut et sa direction. Un monde de «cow-boys qui bidouillent leurs études», résume un proche du dossier dans L’Express, qui couvre la nouvelle.

Les éléments à charge. L’ANSM identifie de nombreux manquements éthiques. L’institut est accusé d’avoir mené des recherches sans validation du comité de protection des personnes (CPP), l’instance chargée de vérifier le caractère éthique de toute recherche humaine. Est notamment concernée une étude sur la présence de bactéries respiratoires, gastro-intestinales et vaginales chez des internes en médecine de Marseille. Il semble même qu’un faux document ait été produit par Didier Raoult lors de l’inspection. Des faits pénalement répréhensibles, qui viendront alimenter une instruction en cours. A l’évidence, les déboires judiciaires de l’IHU ne font que commencer.

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