«The Last Cruise» ou l'horreur de la croisière Diamond Princess vue de l'intérieur

Le documentaire «The Last Cruise» dure 40 minutes. Ça commence comme un épisode de «La croisière s’amuse» et, très vite, l’angoisse monte. La peur des passagers et des membres de l’équipage du bateau se lit sur les visages, s’entend dans les commentaires et les larmes d’inquiétude. Le travail d’Hannah Olson relate le ressenti des 3711 personnes à bord (2666 passagers et 1045 membres d'équipage) à l’aide d’images et de journaux de bord enregistrés sur leurs smartphones. «The Last Cruise» revisite «ce que nous avons ressenti dans les premiers jours de la pandémie – les moments de rejet, de déni, de peur, d'incertitude, de panique», relate la réalisatrice au Guardian.

Pourquoi on en parle. Le bateau de croisière a quitté Yokohama, au Japon, le 20 janvier 2020 pour un voyage aller-retour en Asie du Sud-Est. A bord se trouvait un passager de 80 ans, originaire de Hong Kong, qui avait récemment visité Shenzen, dans la province du Guangdong, en Chine. A l'époque, il n'y avait que quatre cas confirmés de ce qui ne s’appelait pas encore Covid-19. En l'espace de deux semaines, 712 personnes sont contaminées et 14 décéderont. Le Diamond Princess est ainsi devenu un cas d’étude sur la transmission du Sars-CoV-2 et un avertissement concernant les porteurs asymptomatiques. Mais la réalisatrice n’as pas voulu d’une rétrospective scientifique. Elle a préféré relater l’expérience des personnes à bord, le glissement progressif vers un naufrage collectif où le désastre sanitaire a été vécu de manière très inégale en fonction des classes sociales: passagers enfermés dans des cabines ensoleillées par rapport aux employés évoluant dans des réfectoires communs et dormant dans des dortoirs communs dans les sous-sols du bateau.

link

A lire dans The Guardian (ENG)