Sida: et si les vaccins à ARN réussissaient là où les autres ont échoué?

Un chercheur pipette de l'ARN pendant la réalisation d'un test de dépistage du VIH en juillet 2015 dans un laboratoire de l'Institut de virologie médicale de l'Université de Zurich. | Keystone / Gaetan Bally

Cinquante-six volontaires s’apprêtent à recevoir deux nouveaux candidats vaccins contre le VIH. Ce qui est inédit, c’est que ces derniers sont à base d’ARN messager et fonctionnent selon le même principe que deux de ceux utilisés contre Covid-19. Le laboratoire dans la course n’est autre que Moderna. La société lance la phase 1 de son essai ce jeudi 19 août. Les chercheurs évalueront la sûreté des deux produits, tout en ayant un œil sur la réponse immunitaire induite chez les participants. Cette phase devrait durer jusqu’en 2023.

Pourquoi c’est compliqué. Depuis les années 1980, des dizaines de candidats vaccins ont été évalués, et seule une minorité a atteint la phase finale des essais cliniques, rappelle Le Temps. La capacité du virus à muter rapidement et à échapper au système immunitaire font de lui une cible très difficile à atteindre. Ainsi, tous les vaccins qui ont atteint la phase 3 des essais ont échoué à démontrer une efficacité suffisante, malgré les espoirs suscités.

Prudente, Alexandra Calmy, infectiologue des HUG et spécialiste du VIH, s’est néanmoins réjoui dans le quotidien romand:

«C’est une excellente nouvelle que Moderna mette à disposition de la lutte contre le VIH son savoir-faire et son expérience de la technologie de l’ARN messager, qui a le potentiel de révolutionner la vaccinologie en raison de sa flexibilité et de sa rapidité de développement».

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