La sous-traitance. A l’antenne d’Europe 1, la ministre Agnès Pannier-Runacher a expliqué que trois sous-traitants français avaient déjà été sélectionnés pour produire les vaccins autorisés sur le territoire français: Recipharm en Indre et Loire pour Moderna, Delpharm en Eure-et-Loire pour BioNTech/Pfizer, et enfin Fareva pour le candidat vaccin chinois CureVac, s’il obtient une autorisation pour le marché européen.
Dans cette optique, si la faisabilité technique est confirmée, Sanofi pourrait être mis à contribution pour produire le vaccin d’AstraZeneca, déjà approuvé au Royaume-Uni. La décision de l’Agence européenne du médicament quant à ce dernier pourrait intervenir d’ici fin janvier.
Le revirement de Sanofi. Le 6 janvier encore, Nicolas Kressmann, responsable des relations presse de Sanofi répondait aux sollicitations de Heidi.news par e-mail:
«Notre objectif est de continuer de développer notre candidat-vaccin recombinant jusqu’à son approbation. Chaque technologie de production d’un vaccin nécessite des équipements très spécifiques. Notre réseau de fabrication est adapté à notre plateforme industrielle et à ses spécificités.»
Les détails. En plus de son vaccin contre Covid-19 développé avec GSK sur la base de technologies développées à l’original pour le vaccin antigrippal, dont les essais de phase 2 sont en cours, Sanofi entendait aussi développer son propre vaccin à ARN messager à travers un partenariat avec la firme américaine TranslateBio.
Mais las: les essais, d’abord promis pour fin 2020, n’ont toujours pas commencé, et devraient débuter durant le premier trimestre 2021, lit-on dans Le Monde. Fabien Mallet, coordinateur adjoint de la CGT-Sanofi, a estimé dans les colonnes du quotidien:
«Le groupe ne semble pas avoir pris la mesure de l’urgence imposée par la pandémie. Il aurait fallu donner plus de moyens au partenariat avec Translate Bio, pour qu’ils se lancent plus vite.»
Avec la collaboration de Fabrice Delaye.