Rats, pourriture... le scandale parisien des corps donnés à la science

La faculté de médecine de l'Université Paris-Descartes. Crédit photo : CC

Selon une enquête publiée mardi 26 novembre dans L’Express, le Centre du don des corps de l'université Paris-Descartes a conservé des milliers de dépouilles dans des conditions indignes. Des photos prises en 2016 montreraient des bras qui pendent décomposés, noircis ou encore grignotés par des rongeurs. Des sacs-poubelles débordants de morceaux de chair seraient également visibles. Concernant l’état des locaux, les intervenants décrivent des chambres froides non hermétiques, des pannes à répétition dans la climatisation… et cela, depuis des années. Des travaux de rénovation sont prévus en 2020. Ce mercredi, la faculté a annoncé la fermeture temporaire du centre de don.

Pourquoi on vous en parle. Donner son corps à la science est sensé permettre aux médecins ou aux chercheurs d’approfondir leurs connaissances. Mais à l’université Paris-Descartes, les dépouilles sont également à la disposition d’entreprises et de laboratoires privés qui paient pour y avoir accès. De plus, alors que donner son corps à la science coûte déjà le prix du transport, entre 400 et 700 euros, les chirurgiens désireux de faire des recherches, y compris les professeurs d’université, doivent payer entre 690 et 900 euro la journée pour y avoir accès.

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