Covid-19: quand la désinformation passe aussi par les livres

Image d'illustration | Pixabay / Hermann

La désinformation et les théories complotistes se retrouvent dans nos bibliothèques. Certains livres à succès reprennent des informations erronées, qui légitiment une série de théories douteuses autour du Covid-19, explique l’AFP. Ces ouvrages ornent les rayons de grands magasins tels que la FNAC et se vendent en masse sur les plateformes en ligne.

Un exemple. Parmi les ouvrages en question, on retrouve Big Pharma Démasqué!. Sorti au printemps dernier (éditions Guy Trédaniel), le livre se serait vendu à quelque 14’000 exemplaires. Entre ses pages, l'auteur y affirme que vitamine D, ivermectine ou encore hydroxychloroquine ont prouvé leur efficacité contre le Covid. Or il y a un quasi consensus au sein de la communauté scientifique pour estimer que ce n’est pas le cas — notamment s’agissant de l’ivermectine et de l’hydroxychloroquine.

Le problème. Interrogés par l’AFP, plusieurs spécialistes soulignent la réputation de fiabilité dont jouissent les livres, canaux traditionnels de l’information. Un statut qui leur confère une légitimité accrue. Lorsque les ouvrages relayent des théories erronées, il en renforcent donc la crédibilité.

Le spécialiste du complotisme à l’Université de Fribourg, Sebastian Dieguez, explique à l’AFP:

«On a beaucoup mis l'accent sur l'influence des réseaux sociaux en oubliant que complotisme et désinformation se fabriquent sur internet mais sont importés de canaux plus traditionnels: des livres, mais aussi des conférences, des séminaires de formation, c'est tout un business.»

France 24