Quand l'architecture des EMS s'adapte à la démence
Il y a les patients et ceux qui prodiguent les soins. Mais il y a aussi les lieux où tout se joue: les établissements de santé. Dont l'aménagement participe à la qualité de la prise en charge et adoucit l'expérience du malade. C'est là qu'entre en scène l'architecture hospitalière. Episode 3, avec comme cas d'étude deux EMS qui tendent vers le même objectif, mais pas de la même manière.
Une femme, âgée, serpente sur un chemin entouré de verdure. Elle ne sait probablement pas où elle va — ou elle ne le sait plus. Peu importe, le sentier est adapté à la fragilité de sa mémoire. Circulaires et sans impasses, tous les chemins mènent à l’établissement médico-social (EMS).
Comme elle, environ 150'000 personnes en Suisse sont atteintes d’Alzheimer ou de maladies apparentées. «Au-delà de l’oubli, la démence est une désorientation complète. Il est donc très important de donner des repères à ces gens qui n'en ont plus. Et sur ce point, l’architecture du lieu de soin joue un rôle important», explique Sophie Courvoisier, directrice générale de l’association Alzheimer Genève. Protéger le patient sans l’enfermer, l’orienter, raviver ses souvenirs, l’architecture et l’aménagement intérieur des établissements soutiennent l’approche thérapeutique.
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