Protéger les jeunes contre la pub pour le tabac est une question de santé publique avant tout
«C’est chiant.» Les mots d’Andrea Mosteau, 14 ans, ont le mérite d’être clairs. L’écolier lausannois repère souvent et facilement les publicités pour les produits du tabac dans son environnement. Et il n’aime pas. Cela ne l’a pas pour autant incité à essayer. Mais Unisanté, à Lausanne, constate que les jeunes abreuvés de pubs pour le tabac s’en «grille une» plus facilement; le «matraquage ciblé» sur les mineurs facilitant le passage à l’acte. Pour le centre universitaire de médecine générale et santé publique, préserver les enfants et les ados de ces pubs est primordial.
Pourquoi on en parle. Le 13 février, les Suisses sont appelés à se prononcer sur l’initiative «Enfants et jeunes sans publicité pour le tabac». Unisanté a tenu à présenter quelques éléments factuels lors d’une conférence de presse mercredi 19 janvier à Lausanne. L’institution s’engage également en faveur du «Oui» à cette initiative. Pas pour des raisons politiques, mais bien pour des questions de protection des mineurs et de prévention.