Par où commencer dans le domaine de la santé. Il faut d’abord réunir les acteurs concernés: médecins, assurances-maladie, assurés, hôpitaux, industrie pharmaceutique, cantons et Confédération.
Et surtout oser abolir les tabous: densité hospitalière, surconsommation de soins, rémunération des spécialistes, protection des données…
Si prendre nos responsabilités en tant que patient est nécessaire, nous devons aussi obtenir plus de transparence pour pouvoir comparer la qualité des services des différents prestataires et centres de soins, afin de faire les meilleurs choix.
Quant à la numérisation, elle est un outil simple et efficace pour, notamment, améliorer la transmission et la sécurité des données, ainsi que réduire la bureaucratie.
Au cœur de cette politique, n’oublions pas les médecins de famille: ils sont la clé d’une maîtrise des coûts grâce à leur implication dans la prévention auprès des patients et leur capacité de prise en charge rapide, qui permet de décharger les hôpitaux - donc de réduire également le coût final.
Et notre prévoyance-vieillesse? Si l’augmentation de l’espérance de vie couplée à une baisse de la natalité laissait entrevoir un déficit structurel depuis bien longtemps… c’est notre génération qui portera la lourde responsabilité de cette réforme.
Place au pragmatisme, au réalisme et à une réforme qui tient compte des besoins et des ressources.
Après la RFFA, AVS21 est la deuxième étape vers un assainissement du 1er pilier. Cette réforme doit prévoir une hausse de la TVA inférieur à celle proposée par le Conseil fédéral (0.7%) et entrer rapidement en vigueur.
Quant à la LPP, elle mérite une bonne cure de jouvence pour être en phase avec les réalités: les bas revenus et les travailleurs à temps partiel doivent pouvoir cotiser dans une plus grande mesure et les bonifications de vieillesses doivent être harmonisées afin de renforcer la position des travailleurs âgés sur le marché du travail.
Enfin, l’âge de la retraite. Quid d’un âge de référence flexible en tenant compte des années travaillées? Si toute réforme nécessite une période d’adaptation, un âge de la retraite flexible aurait le mérite de traiter sur un pied d’égalité tous les employés en prenant pour référence le nombre d’années travaillées.
Le temps est aux décisions, aux explications et aux changements pour préserver notre qualité de vie et notre cohésion sociale.