Plongée dans les chiffres de tous les EMS du pays pour y voir l'impact réel du Covid-19
Le 24 février 2020, la Suisse enregistrait la première infection à Sars-CoV-2 et, le 5 mars, le premier décès de Covid-19. En un an, les séniors ont payé le plus lourd tribut: prise en charge, EMS, hôpitaux, isolement, décès, deuil... Qu’a fait la Suisse pour ses aînés? Ont-ils été bien protégés, soignés, respectés? Dans la maladie, dans la mort, comme dans la vie? Dans cette série d'articles, Heidi.news tente d’apporter des réponses et revient sur une année forte en émotions.
«Si le Covid-19 n’a pas épargné les EMS, ces derniers subissent maintenant de plein fouet les conséquences économiques et financières de la crise sanitaire» – ainsi débute le communiqué de presse du 5 février 2021 de la Fédération genevoise des établissements médico-sociaux (Fegems) visant à attirer l’attention sur les actuelles difficultés que rencontrent ses membres. Un an après la première infection à Sars-CoV-2 en Suisse, Heidi.news fait le point avec les faîtières des établissements médicaux-sociaux en Suisse sur une situation en bout de la chaîne des soins qui s’est parfois révélée délicate. Etat des lieux après un an d’épidémie.
Pourquoi c’est délicat. «Un EMS vaudois est coupé du monde suite à cinq décès dus au Covid-19», «Les EMS romands en état d’alerte», «Les EMS durement frappés par la deuxième vague», «Auparavant surchargés, les EMS peinent à remplir leurs lits»… Lorsqu’il s’agit des établissements médicaux-sociaux, les gros titres de la presse romande semblent toujours tourner autour des décès, de la solitude et des difficultés rencontrées par ces établissements. Mais rarement autour de leur système de financement, plus complexe qu’il n’y parait, et très disparate entre les cantons et entre les établissements eux-mêmes. Une couverture médiatique pas suffisamment nuancée peut exacerber la situation financière des EMS.