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«Pendant que les élus débattent, les assurés sont bien seuls»

Image d'illustration: lors du dépôt de l'initiative du frein aux coûts de la santé, à Berne le 10 mars 2020. | Keystone / Anthony Anex

Au Parlement, la santé est rarement absente des débats: elle est de loin le domaine sur lequel – hors Covid – les dépôts d’objet sont les plus nombreux. Normal puisqu’au bout de la chaîne des travaux politiques, on retrouve la sempiternelle question des coûts de la santé et du poids des primes d’assurance-maladie. Et puis, les élus se profilent volontiers sur ces sujets sensibles. Les débats sont parfois houleux, mais aucune proposition ne trouve de majorité permettant d’agir concrètement sur le système. Le pays a tout simplement atteint les limites et l’inquiétude est réelle.

Pourquoi on en parle. La session parlementaire qui débute ce 30 mai à Berne a ceci de particulier qu’elle pousse les politiciens à se pencher sur trois sujets qui symbolisent à eux seuls le bloquage et les clivages actuels du système de santé suisse: l’initiative du Centre pour réduire les coûts de la santé, les réserves des assureurs et l’initiative pour plafonner le montant des primes à 10% du revenu des ménages.

Dans ce contexte difficile, Heidi.news fait le point avec Yannis Papadaniel, responsable santé à la Fédération romande des consommateurs (FRC).

Heidi.news – L’initiative du Centre visant à introduire des mécanismes pour faire diminuer les coûts de la santé est une sorte d’éloge de la lenteur… Qu’en pensez-vous?

Yannis Papadaniel – L’initiative n’est pas mauvaise en soi et son principe est assez simple: il consiste à fixer un objectif de coûts pour chaque année. Lorsque cet objectif de coût est dépassé, des mesures immédiates d’économie doivent être entreprises. Mais c’est au niveau des mesures que les limites surgissent: l’initiative dit qu’il faut faire quelque chose, mais ne donne pas davantage de précisions. Ce qui lui a valu quelques railleries légitimes sur son caractère velléitaire.

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